Blue pearl (Paula Jacques)
Résumé de l’éditeur
1860. Lizzie vit avec sa mère, esclave dans une plantation de coton au sud de la Virginie. Cuisinière des propriétaires, la situation d’Abigail leur assure une vie plus enviable que celle des esclaves des champs. Pour les 10 ans de sa fille, Abigail lui fabrique une superbe poupée noire en tissus. Mais Laura-May, la fille des maîtres, folle de jalousie, se jette dessus et lui arrache un bras. La menace d’une guerre entre le nord et le sud des États-Unis plane…
Mon avis
C’est en revoyant la poupée de son enfance que Lizzie replonge dans le passé, nous emmenant au plus près de ses souvenirs. Née dans une plantation, fille d’esclave et esclave elle-même, elle nous raconte son histoire et celle de sa mère enlevée à son pays et achetée sur un marché par des « négriers » blancs.
« Plus d’un demi-siècle s’est écoulé depuis. Le monde a continué de tourner. Des gens sont nés, d’autres sont morts, mais à cause de Blue Pearl, le passé qui n’existait plus a resurgi dans mon esprit, nettement, comme si c’était hier. »
Lizzie nous raconte son enfance au sein de la plantation et de la grande maison de ses propriétaires dans laquelle sa mère faisait la cuisine, mais aussi le jeune Luther convaincu qu’il pouvait échapper à cette vie d’esclave grâce à Abraham Lincoln, la guerre de sécession débutant à la fin du printemps 1861. Opposé à l’esclavage, son maître Sir Burlington s’engage et le « casseur de nègres » qui le remplace rend la vie dure à Lizzie et sa mère.
Le récit nous retrace une triste période historique qui fait froid dans le dos, mais qu’il est important de connaître. Le récit d’Eliza est parfois très dur, mais il insuffle également un vent d’espoir. La violence et l’injustice décrites sont difficiles à lire et nous rappellent à quel point la discrimination pour une différence de couleur de peau est injustifiable et inhumaine, il est absurde de se rendre compte qu’être blanc dans notre monde soit une forme de supériorité.
De sa plume ciselée, Paula Jacques raconte une histoire qui est aussi un témoignage d’une époque cruelle, inhumaine, mais où plane en permanence une lueur d’espoir, grâce au courage et à la résilience de personnages volontaires, forts, qui aiment la vie. Si Lizzie nous raconte son histoire, c’est qu’elle a survécu et elle ne compte pas se laisser faire par cette femme blanche qui veut lui vendre sa poupée d’enfance à un prix exorbitant…
Le +
- Le récit est court et facile à lire.
- Aborder la fin de l’esclavagisme des noirs aux États-Unis est assez intéressant pour le devoir de mémoire.
Le –
Le style du récit est assez plat.
Le coin des profs
Le récit ne présente pas de difficulté de lecture et propose une belle porte d’entrée pour aborder l’esclavagisme des noirs aux États-Unis.
Niveau de lecture
Débutant
Genre
Récit réaliste
Mots clés
Discrimination, droits de l’homme, esclavagisme, États-Unis, histoire, injustice, passé, ségrégation raciale
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Infos pratiques
- À partir de 13 ans
- Gallimard jeunesse
- 171p.
- 12,50€