Une année douce (Anne Grauwels)
La narratrice, une Judéo-Flamande dont l’âge est indéterminé, rencontre un écrivain francophone qui lui propose de coécrire un livre sur la Belgique. D’entrée de jeu, on comprend que la vie de cette jeune femme n’est pas simple.
« Il m’a déjà demandé si j’avais des enfants. Pour les enfants, c’est clair, la réponse est non, mais pour l’homme, c’est plus compliqué. Lui dire que je suis sans homme me semble un peu court, ma vie sentimentale est, disons, en suspens. Et si je lui retournais la question ? La première fois que je l’ai rencontré, il était accompagné d’une jeune femme qui aurait pu être sa fille, mais qui, de toute évidence, ne l’était pas. »
De fait, Anne nous retrace le récit de cette année douce amère qu’elle vient de vivre et nous emmène dans ses aventures amoureuses bancales : entre un ancien amant avec qui elle vient de renouer, une nouvelle collaboration avec un écrivain ambigu, les flashbacks de certains épisodes de son ancienne analyse et les conversations avec son nouveau psy (respectivement appelés « l’Amant », « l’Écrivain », « l’Analyste » et « le Psy sans chichis »), il n’y a pas de quoi s’ennuyer. Sans compter que la protagoniste passe d’un sujet à l’autre sans transition, en ponctuant son récit de commentaires sur l’actualité (l’histoire se déroule à Bruxelles en 2012), avec un humour dont seuls les Belges ont le secret.
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