Résumé de l’éditeur

Ne jamais rien lâcher pour voir ses rêves se réaliser. Juliette a la cuisine dans le sang, elle veut en faire son métier mais ses parents s’y opposent fermement. Elle va malgré tout forcer le destin et obtenir un stage d’été dans un restaurant. Elle pense avoir trouvé sa voie… mais elle est encore loin d’avoir fait ses preuves ! Passer du lycée à la cuisine d’un étoilé est loin du rêve qu’elle s’était imaginé : discipline, rigueur, répétition, mais aussi moqueries et remarques parfois sexistes. Son caractère impulsif et explosif s’accommode mal de cet univers militaire. Pourtant entre déconvenues, soutiens inattendus, rencontres heureuses et amoureuses, Juliette pourrait bien passer le plus bel été de sa vie. Un roman plein d’humour et d’émotions, à savourer sans modération !

Mon avis

Juliette a 17 ans, elle a toujours aimé cuisiner avec son grand-père, notamment son plat signature : le poulet sauce moutarde. Son grand-père n’est plus là mais sa passion pour la cuisine lui est restée intacte. Seulement, Juliette est la petite dernière, après deux garçons. Ses parents sont élitistes et ont déjà décidé de la voie suivie par ses 2 grands frères, ils ne veulent pas entendre parler d’orientation dans cette filière, surtout depuis que la maman a vu une vidéo dénonçant le sexisme et autres difficultés rencontrées dans ce milieu. Juliette va donc profiter des vacances d’été pour leur prouver qu’elle a sa place dans ce domaine. Elle va en effet intégrer la brigade d’un prestigieux restaurant de sa ville, Orléans, en tant que commis. Voilà un autre thème abordé, l’envers du décor d’un restaurant: la pression infligée par le chef à son équipe.

Ses débuts vont être plus compliqués qu’imaginés par Juliette ! Eh oui, le monde de la cuisine peut être misogyne, moqueur, pas toujours bienveillant et même grossophobe. Même si elle se sent jolie et bien dans sa peau, Juliette est en effet de corpulence forte, ce qui lui vaut le surnom de Lardon lors de son stage. Heureusement, elle a un caractère très fort, déterminée, elle va montrer à tous ses collègues qu’elle y arrivera malgré les embûches.

En deux mois, Juliette réussit, à 17 ans et sans expérience, à faire cesser les brimades et à se faire respecter. Dans la vraie vie, ça ne se passe malheureusement pas aussi facilement. Mais le livre a le mérite de soulever cette question en filigrane : mettre une pression de dingue en cuisine est-il vraiment nécessaire ? Dans ce roman, Juliette va en parallèle découvrir un nouveau restaurant à Orléans, dans lequel la pression est bien moindre, et pourtant le restaurant fonctionne très bien.

L’histoire peut aussi amener une réflexion intéressante dans l’esprit de jeunes lecteurs, mais aussi chez les adultes concernant la question des priorités dans la vie. Le chef Legrand, pour qui travaille Juliette, a perdu une étoile, ce qui est une catastrophe pour lui, il met donc encore davantage la pression à son équipe et sacrifie sa vie de famille pour son restaurant. S’est-il fixé les bonnes priorités ? Enfin, les thèmes de l’amitié et de l’amour réjouiront les jeunes lecteurs.

J’ai adoré lire l’histoire de cette jeune fille bien dans sa peau malgré les moqueries, elle est assez touchante et attachante. Il y a des beaux personnages secondaires qui apportent un énorme plus : ses frères, son grand-père présent comme un fil rouge même s’il est décédé, sa meilleure amie, ses nouveaux amis rencontrés au restaurant.. « Amour, cuisine et poulet sauce moutarde » montre l’importance de ne jamais rien lâcher pour voir ses rêves se réaliser. La plume de Ludivine Irolla est fluide, pleine d’émotions, de gourmandise et d’humour.

Le récit dégouline de bons sentiments avec une fin prévisible, mais ce feel good jeunesse fait du bien. Ce roman aborde en priorité le thème de l’orientation scolaire et la question qui peut être épineuse dans certaines familles : qui décide de l’orientation de l’adolescent ?

Le +

• C’est un roman qui fait du bien.
• Tout le monde autour de Juliette est bienveillant.
• La fin heureuse est prévisible, mais agréable.
• C’est intéressant d’aborder la pression et la misogynie dans le milieu de la restauration.

Le –

• Il n’y a pas beaucoup de surprises en ce qui concerne le schéma narratif et la fin de l’histoire.
• Les personnages sont un peu stéréotypés, ils manquent de relief.

Le coin des profs

Le récit est une bonne porte d’entrée pour aborder l’orientation scolaire et la misogynie dans certains milieux professionnels.

Niveau de lecture

Débutant

Genre

Roman feel good

Mots clés

Amitié, amour, cuisine, détermination, famille, misogynie, préjugés, pression, restauration

Vous aimerez ce récit si vous avez aimé…

Sur le vif, Elizabeth Acevedo

Infos pratiques

• À partir de 13 ans
• Slalom
• 352p.
• 16,95€