La femme sans cœur (Nicole Marlière)
Sortie d’un mariage qui a duré neuf ans, Carol savoure sa solitude dans sa maison bruxelloise avec son chat Diego et sa chienne Gala. Bien dans son corps, dans sa vie et assumant sa sensualité, elle multiplie les aventures sans lendemain et nous entraîne dans ses histoires avortées. Sans transition, nous passons d’un Antony marié et musclé, à un sosie de Lambert Wilson vorace et presque cannibale, à un Marian taciturne, à un patron entreprenant…
Carol collectionne les « chiens perdus », nous montre la puissance de la séduction, mais aussi ses rapides désillusions. Elle nous charme avec ses plaisirs sensuels, mais nous attendrit avec son désir qui suffoque vite.
Il m’offrit un livre de recettes tunisiennes puis m’invita à un couscous, place Jourdan. J’acceptai. Le soir dit, j’étais consternée. Il était trop petit, trop parfumé, il attendait trop de moi. Je n’avais pensé à rien d’autre qu’au plaisir d’être draguée et il ne me restait que le désir de fuir. Après dîner, il m’embrassa sur la place, entre deux voitures, comme un jeune chien qui tente de japper, de mordre et de respirer en même temps.
L’auteure nous dévoile avec naturel et légèreté toute la complexité de la séduction et du sentiment amoureux : les tâtonnements pour approcher la personne convoitée, les attentes frustrées vis-à-vis de l’autre, le refus de voir que son propre désir n’est pas réciproque… Elle nous montre à quel point les attentes sont multiples et la séduction fluctuante.
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