Le hasard a un goût de cake au chocolat (Valérie Cohen)
À presque 76 ans, Adèle vient d’apprendre que son cœur fatigué ne lui laisse plus que quelques mois à vivre. Comme elle n’a pas d’enfant, elle se rend chez un notaire pour transmettre son héritage à Françoise, sa filleule, et ses trois enfants, Roxanne, Sophie et Vadim. Mais c’est bien plus que de simples biens matériels qu’elle souhaite transmettre, surtout à Roxanne et Sophie, qui sont sa sève. Observant avec bienveillance et discrétion la manière dont les deux jeunes femmes se cognent à la réalité, Adèle voudrait leur transmettre sa confiance en la vie et le lâcher-prise nécessaire pour y parvenir.
Leur inculquer les lois du hasard. Les clins d’œil du quotidien. Ces signes de la vie, invisibles pour tant d’individus barricadés dans leurs certitudes à angles droits. […] Les deux sœurs s’étaient toujours moquées avec tendresse de sa manière peu rationnelle de prendre des décisions. Adèle se fiait aux signes de l’univers, et ces derniers guidaient ses pas, comme autant de petits cailloux semés sur le chemin de la vie. […] Depuis quelques mois, une certitude s’est emparée d’elle. La mort lui paraîtra douce et acceptable le jour où Roxanne et Sophie se laisseront porter par le courant de l’existence. Encore faut-il qu’elles en possèdent le mode d’emploi. Une fois cette tâche achevée, Adèle partira, le cœur malade mais léger.
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