La montagne qui m’a sauvée (Lauren Wolk)
Résumé de l’éditeur
Ruinée par la Grande Dépression, la famille d’Ellie quitte la ville pour s’installer au cœur d’une forêt sauvage. Lorsque son père tombe dans le coma à la suite d’un accident dont elle est tenue pour responsable, Ellie part à la recherche d’une sorcière vivant au sommet de la montagne dans l’espoir de le guérir.
Mon avis
Le récit se déroule durant la Grande Dépression, à cause de laquelle Ellie et sa famille ont tout perdu et sont contraintes de quitter leur maison pour tout recommencer à zéro. Les parents et les 3 enfants se retrouvent donc en plein cœur de la montagne aux Échos, où ils construisent leur nouvelle maison en bois et apprennent à se nourrir de ce que la nature a à leur offrir.
Là-bas, Ellie se découvre un amour profond pour la nature et apprend avec plaisir les remèdes et la nourriture qu’elle procure. Elle y trouve une force, une sérénité et une liberté qui lui font énormément de bien, tout comme à son petit frère, mais ce n’est pas le cas de sa mère et de sa sœur aînée qui ont beaucoup plus de mal à faire le deuil de leur vie citadine.
Suite à un accident dans la forêt, son père est plongé dans le coma et Ellie est tenue responsable. L’héroïne est déterminée à faire ramener son père parmi eux car le coma s’éternise, mais son papa ne manifeste aucun signe de guérison. Pour y arriver, elle se lance dans une expédition au sommet de la montagne où, paraît-il, vit une « sorcière » qui aurait des capacités extraordinaires pour guérir les gens. Alors que sa famille se désole et s’effondre face aux difficultés, Ellie se bat et remue ciel et terre pour trouver des solutions. Si elle doit braver les dangers de la montagne pour rencontrer cette mystérieuse femme et lui demander d’aider son père, elle est prête à prendre le risque.
Au détour de rencontres parfois inattendues et surprenantes, on observe la succession des saisons et on partage le quotidien de cette famille qui devient attachante. Si la trame de fond est triste et assez sombre, l’écriture de l’autrice rend cette histoire agréable à poursuivre car elle sait doser l’humour, les actions, les réflexions à travers une succession de chapitres courts. Un certain espoir se mêle à cette trame tristounette dont on peut tirer des leçons de vie.
J’ai bien aimé le caractère déterminé d’Ellie, qui n’abandonne jamais. Même lorsqu’on lui met des bâtons dans les roues, elle continue de se battre encore et encore tant qu’elle n’aura pas atteint son objectif. J’ai beaucoup aimé les rencontres qu’elle a faite durant son périple : Larkin et Cate sont 2 personnages intéressants qui ont beaucoup souffert, mais qui gardent leur humanité, même s’ils sont sur leurs gardes après tant d’épreuves. C’est une rencontre de cœur entre ces trois-là qui est assez touchante et qui donne envie de connaître la fin (pas uniquement pour la sortie du coma du père d’Ellie).
Le +
- La couverture est très belle et reflète bien le contenu de l’histoire.
- J’ai beaucoup aimé l’humanité des personnages : malgré les épreuves et la peur d’être à nouveau blessés, déçus, ils sont attentifs les uns aux autres.
- La fin fait du bien…
Le –
- J’avoue que je m’attendais à une histoire avec un soupçon de magie, mais il n’en est rien. La 4e de couverture est un peu trompeuse.
- Le roman est jalonné de quelques longueurs qui affaiblissent la tension dramatique.
Le coin des profs
Le récit offre un moment distrayant de lecture et permet d’aborder un thème en filigrane : la précarité et la solidarité.
Niveau de lecture
Débutant
Genre
Récit réaliste
Mots clés
Accident, coma, dépression, famille, nature, remède, pauvreté, peur, précarité, solidarité, sorcière, solitude
Vous aimerez ce récit si vous avez aimé…
La combe aux loups, Laurent Wolk (niveau débutant)
Dans la forêt, Jean Hegland (niveau intermédiaire)
Infos pratiques
- À partir de 13 ans
- L’école des loisirs
- 458p.
- 18€