Le soupir de la paruline (Philippe Marchandise)
Sous le soleil de la Caroline du Sud, Shirley s’apprête à fêter ses 70 ans, entourée de ses 3 enfants. Elle a été mariée durant plus de 40 ans avec John, avec qui elle a partagé sa passion pour le golf, un sport qui les a aimantés et qui a rythmé leur vie de couple. Issus tous les deux d’une famille de golfeurs, ils se sont rencontrés tout naturellement sur le green et ont frappé des balles aux 4 coins du monde.
John était un amateur digne d’un professionnel. Il était à l’affût du matériel adéquat, mais dès qu’il avait trouvé le club qui lui convenait, il ne s’en séparait plus. Il y a du fétichisme dans le golf. Il fut l’un des premiers à essayer les clubs en graphite. Mais c’était sur les balles qu’il se montrait intraitable. Il prétendait qu’elles faisaient toute la différence. Il était capable de faire deux cents miles jusqu’à Philadelphie pour acheter le dernier modèle. John ne jouait qu’avec des balles neuves, sauf au practice. Il en prenait grand soin, comme le berger de ses brebis. Jamais il n’a perdu une balle sur un parcours !
Veuve depuis quelque temps, Shirley est touchée par la solitude et la vulnérabilité de la vieillesse, elle replonge dans ses souvenirs et s’interroge sur la vie.
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